mercredi 30 septembre 2009

Le Malimail 02





Association MALIKANU

Sieuras, le 30 août 2009


Voici le deuxième Malimail de Malikanu, une association qui soutient des petits projets au Mali.
Vous y trouverez le récit du voyage de Wendela au printemps dernier, pendant lequel elle a revisité les trois projets dont il était déjà question dans Le Malimail 01.
Vous y lirez également un article de Mahamane Maiga, directeur du Centre d’écoute de Bamako qui nous présente le projet « Musow Wilila », réalisé partiellement grâce à Malikanu.


Retour au Mali.

En avril dernier, Wendela est retournée au Mali pour préparer les trois projets soutenus par l’association Malikanu. Entre parenthèses, 100 % de toutes vos donations vont aux projets. Tous les frais et dépenses de voyage sont à notre charge.

Voici ce qu’elle nous écrit de son séjour :

Revenir à Bamako devient un peu comme revenir à la maison ! Je suis accueillie chaleureusement par Mahamane, notre responsable du projet dans le quartier de Sikoroni. Nous avons programmé ici un projet qui permet aux femmes de se créer une activité génératrice d’un petit revenu. Par exemple : un stand au marché avec du poisson frit, un petit commerce de mangues, un potager à l’orée du quartier, au bord du ruisseau… Ce projet est destiné à des mères ayant en charge beaucoup d’enfants mais sans mari, en général décédé. Tous les six mois, un groupe de 15 femmes peut y participer. Ce groupe est sélectionné en coordination avec le dispensaire du quartier. Environ la moitié des femmes sont séropositives. Elles obtiennent un micro-crédit dont elles devront rembourser 50% durant le projet. Au début, elles reçoivent également un sac de riz de 50 kg, du sucre et du lait, afin d’éviter qu’elles dépensent l’argent emprunté à l’achat de nourriture au lieu de l’investir dans leur petite entreprise. Elles suivent 2 matins par semaine une formation. C’est également un moment de partage de leurs expériences. Un moniteur du centre prend les cours en charge et une accompagnatrice suit personnellement chaque participante et lui rend visite chaque mois. Mahamane a déjà l’expérience de ce genre de projets.
Pour chaque groupe de 15 femmes participant au projet, 3400 € sont nécessaires. Le centre d’écoute peut investir 900 € sous forme de locaux, de cours, de main d’œuvre et de transport. Malikanu voudrait participer aux 2500 € restants.

Durant mon séjour ici, je suis logée et nourrie dans le centre d’écoute. Quand les enfants qui fréquentent ce centre ne sont pas à l’école, nous profitons du temps ensemble pour apprendre à tricoter et fabriquer des bracelets.


Les filles de Bandiagara.

Timothée m’attend à Bandiagara. La semaine de mon arrivée est aussi la semaine des élections municipales, et on ressent la tension à chaque coin de rue. À mes yeux, c’est un village en plein chamboulement. C’est la porte sur la Vallée Dogon, un croisement de routes avec, au centre, un immense marché coloré. C’est trop grand pour être un village et pourtant tout le monde se connaît. C’est trop petit pour être une ville et pourtant l’influence du monde moderne est notable. Bandiagara se trouve en Pays Dogon. Les habitants, les Dogons, sont des cultivateurs, mais le village est également habité par des Peuls, qui sont traditionnellement des éleveurs. Il y a d’anciennes familles aisées appauvries, mais aussi des jeunes « businessmen » qui s’enrichissent ostensiblement.
Les murs sont tapissés d’une mosaïque d’affiches pour les élections ! Il y a 15 listes électorales et toutes font campagne pour les municipales. Timothée, un homme actif, est très impliqué. Un soir il m’a amenée dans une réunion de quartier. Il m’a fait asseoir dans un siège normalement destiné aux VIP ; certes, je ne comprends pas le dogon ni la traduction faite en peul… mais ce que j’en retiens, c’est que chacun est impliqué et parle avec le cœur. Après chaque orateur, il y a de la musique et des danses… et tout le monde participe !
Lorsque Timothée a un peu de temps, il m’emmène visiter son école, dont il est le directeur. Dans chaque classe, il y a 80 élèves environ parmi lesquels 6 ou 7 filles qui sont enceintes. Certaines, de 16 ou 17 ans, sont déjà mariées ; ce ne sont pas elles qui sont concernées par notre soutien. D’autres filles de 13 ou 14 ans sont tombés enceintes involontairement. Elles risquent pour cela de perdre le contact avec leur famille. Ce sont elles qui sont concernées par notre soutien. Parfois, ces filles se font rejeter ou négliger par leur famille car celle-ci ne peut pas prendre en charge les besoins de la mère célibataire et du futur enfant. Le soutien que nous voulons apporter ne concerne pas que la jeune mère mais aussi sa famille en donnant, par exemple, un sac de riz, du lait en poudre, du savon et d’autres produits de première nécessité, plus une petite somme d’argent à utiliser pour l’achat de poisson ou de viande une fois par semaine pour la future mère. Cela, avec le soutien moral et un suivi régulier par Timothée, peut suffire à recréer un lien entre la jeune fille et sa famille.
Timothée a beaucoup d’expérience des jeunes élèves et son but est également de permettre aux jeunes filles de réussir leur scolarité jusqu'au brevet, malgré leur grossesse. Cela n’est possible qu’avec le soutien de leur famille ; elles auront ainsi plus de chance d’avoir un meilleur avenir.
Quand je rentre dans les classes et que je vois tant de filles dans cette situation, j’ai le mot «prévention» qui me travaille l’esprit. Après en avoir parlé avec Timothée, il m’explique que la l’éducation sexuelle est bien à l’ordre du jour dans les écoles mais que le sujet est à peine abordé dans les familles, à la maison. Les mères sont très gênées d’en parler avec leurs enfants ; parfois ce sont les grands-mères qui s’en chargent. L’idée de la prévention reste donc à développer.
Ce projet dure un an pour chaque jeune fille. Déjà cet été, nous commençons notre soutien avec cinq jeunes filles. Le montant nécessaire est de 820 €.

Un rapport avec les objectifs et le budget est disponible sur le Weblog.


Vallée Dogon.

Pour le troisième projet, je descends à Endé, et c’est réellement « descendre » car Bandiagara se trouve encore sur le plateau tandis qu’Endé est dans la Vallée Dogon. Avec un taxi brousse (les fameux bus bien bondés), je parcours les derniers 35 km. À cette période d’avril, rien ne pousse. Il ne reste que quelques arbres dans un paysage aride et désolé. On voit à droite et à gauche du bétail qui broute les derniers brins d’herbe sèche. Cependant, je trouve ça beau ! C’est émouvant de voir que les gens peuvent habiter ici aussi ! Cela a quelque chose de courageux ! Lorsque le goudron s’arrête, il reste encore 8 km jusqu'à Endé. Normalement, ils sont parcourus à pied mais la famille d’Amadou est tellement accueillante qu’ils viennent me chercher avec la charrette à bœuf. Mon regard de fermière remarque vite que le bœuf est deux fois plus maigre qu’en octobre dernier ! Tous, hommes et animaux, attendent avec impatience la venue de la saison des pluies qui n’est prévue que dans un mois. Amadou et sa famille m’accueillent à bras ouverts, tous les «petits frères et petites sœurs » se précipitent à ma rencontre et crient « Wendela, Wendela, Soit la Bienvenue ! »
Avec Amadou, je parle du projet et nous sommes d’accord qu’il vaut mieux que Malikanu soutienne tous les enfants du quartier à aller à l’école et pas seulement les plus pauvres. Car comment faire une sélection dans une population où personne n’a de moyens ? Nous décidons que chaque action que nous allons entreprendre se fera par l’intermédiaire d’une association déjà existante. C’est pour cela qu’il me présente alors à plusieurs personnes.
Mais d’abord, il y a la rencontre avec les « Vieux du village ». Ce sont eux qui doivent être informés en premier de ce qui se passe dans le quartier. Un appentis nous protège du soleil et nous sommes assis par terre. Amadou explique nos idées et chacun acquiesce d’un hochement de tête. Amadou traduit pour moi car tous parlent en dogon. Ensuite, chacun dit ce qu’il pense et tous écoutent. Personne n’interrompt et chacun a autant de temps de parole. Je ne suis pas étonnée qu’ils approuvent ce projet, mais je suis impressionnée par la manière dont les gens communiquent.
Lors de ma présentation à l’association locale (une initiative pour le développement du quartier au niveau social et culturel), la réunion se déroule de la même manière. Il est tard et il fait déjà nuit. Pour ouvrir la réunion, le président en expose la raison, puis me présente. Comme chez les Vieux du village, chacun s’exprime et tout le monde écoute. Des idées prennent forme, comme celle d’expliquer aux parents la nécessité et l’importance de la scolarité de leurs enfants lors d’une distribution de fournitures scolaires. Quand la réunion est terminée, tout le monde parle, personne n’écoute, certains s’endorment, et soudainement… tout le monde est parti !

J’aime être dans la Vallée Dogon, et les « au-revoirs » sont toujours un peu difficiles !

Plus de détails sur ce projet à la rentrée.


Mahamane Maiga , directeur du Centre d’écoute de Sikoroni à Bamako, a envoyé un texte destiné spécialement à ce Malimail.

Le Centre d’Ecoute Communautaire de Sikoro depuis sa création en 1996 s’est consacré à l’éducation et à l’insertion sociale des enfants et jeunes en situation difficile. Parmi ces enfants nous avons toujours eu à faire face à un grand nombre d’orphelins. Ces orphelins sont pris en chargé dans la plus part des cas par des femmes tuteurs ou leurs mamans malades, infectées par le VIH/SIDA, très âgées, ou handicapées. Cette situation aggravait la situation de ces enfants malgré qu’ils soient encadrés ou scolarisés par le centre. Ces conditions difficiles de vie conduisaient les enfants à abandonner l’école, à retomber dans la mendicité et dans la rue.
L’analyse de la situation nous a conduit à monter un projet avec comme objectif principal financer des petits projets d’activités génératrices pour permettre à ces femmes de prendre mieux en charge les besoins élémentaires des enfants et les petites charges de la famille. Sur la base d’une enquête économique et sociale menée auprès des 15 femmes ciblées, elles exercent toutes déjà une petite activité commerciale pour laquelle elles cherchent seulement un petit appui financier pour l’agrandir et augmenter leur bénéfices .
Les activités de ce projet sont entre autres :
-L’octroi d’un crédit avec remboursement seulement des 50%
-Les cours d’alphabétisation aux femmes
-Les causeries informatives sur l’hygiène et les maladies sexuellement transmissibles
-L’octroi de dons de céréales, de savon, de sucre et de lait à chaque femme
-La scolarisation de 1 enfant pour chaque femme

Nous avons présenté ce projet à Wendela et à MaliKanu pour financement et tout de suite nous avons reçu un écho favorable et nous n’en sommes pas surpris.
Depuis 3 ans Wendela fréquente notre quartier et notre centre. Dame de cœur à l’âme sensible, vite elle a été touchée par la situation des enfants et s’est mise à mobiliser des dons en France et en Hollande auprès de ses amis et de sa famille pour aider nos orphelins et leur maman à se soigner et à se nourrir.
Présidente de Malikanu et ayant vu et aider ces familles, ces enfants et leur maman, ce projet se situe en droite ligne des actions déjà entreprises dans notre quartier par Wendela.
Il consacrera le point de départ vers l’autonomie et l’indépendance de ces femmes qui n’aspirent plus à rester dépendantes de la mendicité et des dons, d’où le nom du projet : « Musow Wilila » qui signifie en bambara, « Les Femmes se réveillent » ou « Les femmes sont debout »


« Apprenons à pêcher aux gens, au lieu de leur offrir tous les jours du poisson »

Mahamane MAIGA
Animateur Socioculturel
Directeur du Centre d’Ecoute
Communautaire de Sikoro





Aujourd’hui.

Beaucoup de personnes ont déjà réagi avec enthousiasme et sympathie à Malikanu. Certaines ont adhéré et/ou ont fait des dons, ce qui nous permet de démarrer notre soutien aux projets.
Plusieurs personnes s’investissent dans les traductions et corrections du Malimail.
En France, Dick est en train de créer un site. Le Weblog existe déjà.
Une action de David et Marjolijn, à Utrecht aux Pays-Bas, a permis de récolter 100 € en faisant deviner le poids d’un fromage pour une mise de 2 €.
Rita fait des cartes postales qu’elle vend au profit de Malikanu.
Deux autres personnes créent des bijoux et font don d’une partie de leur recette à notre association.
Nous tenons à les remercier tous.

Envie de participer ?

Tout le monde peut recevoir Le Malimail gratuitement.
Vous pouvez adhérer à Malikanu pour 20 € par an.
Vous pouvez nous soutenir financièrement. Vos dons, petits et grands, sont les bienvenus et seront bien utilisés. Sachez que 100 % de l’argent est consacré directement aux projets.
Suggestion : un virement mensuel d’un petit montant permettrait à Malikanu de mieux prévoir l’avenir.
Vos chèques, libellés au nom de Association Malikanu, sont à envoyer à Wendela Engelhard, Ferme Soulère, 09130 Sieuras.
Si vous choisissez le virement bancaire automatique, vous trouverez les coordonnées bancaires de Malikanu au bas de la page.
Toutes vos réflexions concernant Malikanu et le Malimail seront les bienvenues, ainsi que vos idées, vos actions, votre enthousiasme !
Amicalement,
Wendela et Nicole

Association Malikanu
Wendela Engelhard, présidente
Nicole Damen, trésorière et secrétaire

Stichting Malikanu
Bestuur: Wendela Engelhard, voorzitter
David Engelhard, secretaris
Maaike Burggrafer, penningmeester

Adresse France: Ferme Soulère Sieuras, 09130 France
Adresse aux Pays Bas: P.a. Graafschap 10
3524 TR UTRECHT Nederland

Compte bancaire Crédit Agricole,
Lézat sur Lèze
21764093000 au nom de : Malikanu Association

Données Bancaires: Rabobank, Utrecht 111 757 827 o.v.v. Stichting Malikanu

Adresse au Mali:
Centre d’écoute de Sikoroni, BPE 157Bamako, Mali

Contact : malikanu.wendela@gmail.com

Ceci est le deuxième bulletin de l’Association Malikanu. Le bulletin s’intitule Le Malimail et sortira environ tous les trimestres. Tous ceux qui sont concernés par le Mali et les projets que nous soutenons, peuvent obtenir ce Malimail gratuitement et le diffuser.

samedi 25 juillet 2009

ACDS - MALI

AGENCE POUR LA COOPERATION ET LE DEVELOPPEMENT SOCIAL AU MALI «ACDS - MALI»

Siège : 7er quartier Bandiagara

Tel : 00223 6685 44 33 / 6685 44 64


TITRE DU PROJET :
ASSISTANCE SOCIALE DES ELEVES FILLES MERES RURAUX A BANDIAGARA

Lieu : La ville de Bandiagara

Bénéficiaires : Les élèves (5) en provenance des campagnes pour le second cycle Mamadou Tolo de Bandiagara et leurs parents sans distinction, de religion et d’ethnie.

Durée : Un (1) an

Responsable du projet : Mr Timothée D. DOLO Directeur second cycle Mamadou TOLO 1
Email dorgodolo@yahoo.fr

Personne de contact : Mr Moussa TEMBINE coordinateur l’ONG ACDS
Email tembine_2005@yahoo.fr

Cout total du Projet : 662.500F CFA (six cent soixante deux mille cinq cent francs). Soit 1012 Euros.


Coût de l’action et montant demandé au partenaire :
Le montant annuel demandé est de : 537.500F Cfa (cinq cent trente sept mille cinq cent francs Cfa) soit 820 Euros environ.

I. Contexte et justification :
D’une superficie de 10.520 km2, le cercle de Bandiagara est localisé dans la région Mopti et à environ 700 km à l’Est de Bamako (Capitale du Mali) sur le plateau dogon.
Avec l’avènement de la décentralisation, le cercle est érigé en collectivité décentralisée constituée de 21 communes dont une urbaine et les autres rurales et 402 villages plus la ville de Bandiagara. Selon les résultats du dernier recensement (RHP-1998), la population totale du cercle est estimée à 227.580 habitants.

Au plateau Dogon le paysan est très défavorisé sur le plan scolaire à cause des multiples problèmes économique (déficit dans la production agricole, faible revenu des activités d’appoint, enclavement).

Pour l’ensemble de ces 21 communes qui comprennent 402 villages, il n’existe qu’une école du niveau secondaire qui est le Lycée de Bandiagara. Par contre, bien que considéré comme un taux faible, le cercle de Bandiagara compte 105 écoles primaires avec plus de 29 000 élèves. Ceci montre l’écart qui existe entre les deux niveaux d’école primaire et secondaire), le premier devant alimenter le deuxième. A cause donc de la forte demande de logement par les élèves, la ville d’accueil n’arrive pas à satisfaire les besoins exprimés.

Aussi, quand ils arrivaient à trouver un logeur, à cause du nombre d’élèves que cette dernière héberge, il n’arrive pas à les mettre dans les conditions idéales pour étudier. Cela est dû, d’une part, au fait que les parents des élèves sont pauvres et n’arrivent pas à payer la pension (la nourriture) de leurs enfants et d’autre part à l’effectif des élèves (le nombre peut atteindre cinq ou même plus) d’une famille peut avoir.

Ce qui fait que certains en particulier les filles ne peuvent pas avoir un logeur et qui va être la cause d’abandon pure et simple de beaucoup d’élèves. Aussi, certains logeurs ont des problèmes de trouver des maisons qui peuvent faire loger trois à cinq élèves (souvent de sexe différent) en plus des membres de leur propre famille car les locations des maisons sont relativement chères.

Les élèves sont obligés de venir affronter tout ce problème parce qu’ils ne peuvent pas faire les vas et viens à cause non seulement des distances relativement longues (les plus éloignés font près de 100 km pour joindre Bandiagara) mais aussi et surtout des difficultés d’accès dues au terrain et à l’absence de route praticable et de moyen de transport.

La construction de l’avenir des enfants axée sur l’éducation scolaire est la base essentielle du développement actuel. Hors sur le plateau dogon, la plupart des enfants issus des familles paysannes démunies n’arrivent pas à suivre leurs études à cause de la pauvreté des parents.
L’agriculture et les autres activités que leurs parents mènent sont peu rentables et sont à tout moment à la recherche de la suivie.

Ce problème persiste surtout au niveau des élèves ayant franchis le DEF notamment les filles et qui doivent fréquenter les établissements secondaires et supérieurs (lycées, écoles professionnelles).
Les écoles fondamentales sont situées au niveau des villages alors que ces établissements secondaires se trouvent au niveau des chefs lieux de cercle, de la région et dans la capitale.

Le déplacement, la nourriture, les fournitures scolaires, sont indispensables pour fréquenter ces établissements.
Par manque de moyens pour faire face à ces multiples problèmes, plus de 80°/° des filles admises au DEF issus de ces familles en difficultés abandonnent l’école.

Les jeunes Filles n’ayant pas de moyen pour se nourrir et satisfaire leurs besoins sont le plus souvent victimes de violence sexuelle et d’autre se sont imprudemment livrées à la débauche.
Les filles des villages de proximités de Bandiagara sont le souvent trompées par les jeunes des villes avec la promesse d’assurer leur déplacement à moto durent l’année scolaire. Ces jeunes se débrasasse d’elles une fois qu’elles tombent enceintes de plus ils refusent de connaître la grossesse. La grossesse sans auteur et non désiré est toujours exclue par notre société, et les filles dans telle situation sont renvoyées de leur logeur et n’ont aucune possibilité de poursuivre l’étude.

Le résultat aujourd’hui sur le terrain est que 80°/° des filles villageoises qui fréquentent les seconds cycles de Bandiagara se retrouvent avec des enfants (1,2, ou 3 par filles) dont les pères sont démunis et qu’elles sont obligées de se retourner au village.
Courant l’année scolaire 2007-2008 le second de Mamadou Tolo seul a enregistré 22 filles victimes de grossesse in désirée avec abondons d’école dont décès par suite d’avortement clandestin.

LA COOPERATION ET LE DEVELOPPEMENT SOCIAL AU MALI «ACDS - MALI » dont le siège est à Bandiagara est fortement touchée par cette misère que vivent ces jeunes filles. Face à cette situation alarmant, l’ONG ACDS cherche des voies et moyens pour venir en aide aux élèves filles mères et parents en difficultés.
Après une longue réflexion sur la situation, elle a décidé d’appuyer ces filles mères par la création foyer d’insertion des élèves fille mères. Ce foyer sera équipé d’un restaurant afin de permettre les bénéficiaires d’avoir des logements et la restauration pendant la période scolaire.

Ce projet consiste à donner une assistance sociale aux élèves filles mères en situation difficiles afin de continuer les études au primaire et secondaire du cercle de Bandiagara.

II. Objectifs du projet :
1. Objectifs généraux :
- Contribuer à l’amélioration des conditions d’hébergement des élèves,
- Diminuer le taux de déperdition scolaire au niveau primaire et du secondaire (lycée ou école professionnelle) pour faute fille d’avoir d’enfant très tôt et de logement.
- Soutenir les parents d’élèves dans leur tâche d’assurer pleinement à l’éducation de leurs enfants
- Alléger les familles d’accueil des élèves ruraux
- Créer un cadre favorisant un apprentissage dans des conditions meilleures aux filles mères.
2. Objectifs spécifiques :
- Assister au moins cinq (5) élèves filles mères au niveau de la ville de Bandiagara.
- Sensibiliser les familles d’accueil dans l’entretien des bébés des élèves filles pendant les heures d’études.
- Soutenir les 5 familles d’accueil par des denrées alimentaires.
- Assurer les soins de santé élémentaires aux filles mères et leurs enfants.

III. Description sommaire et mise en œuvre du projet :
Le présent projet propose de trouver un appui d’assistance sociale pour les élèves filles mères en provenance des campagnes et qui sont en difficultés de trouver un logement à cause de leur enfant ou de leur état de grossesse. Le projet démarre avec un effectif de trois filles vivant cette situation pour une phase pilote de trois ans. Pour cette phase, nous proposons de leur suivre auprès des logeurs, même si dans l’avenir on peut envisager de construire foyer d’accueil et être autonome. Dans ce foyer les élèves seront logés encadrer et nourris.
Aussi, à cause des moyens très limités, L’ONG ACDS va s’occuper de l’exécution des activités du projet. L’ONG ACDS va détacher un animateur pour encourager les membres des familles d’accueil, et qui assurer un suivi permanent aux filles et leurs enfants.
L’animateur sera assisté par le directeur de l’école Mamadou Tolo qui est aussi le président du conseil d’administration de l’ONG ACDS.

IV. Résultats attendus du projet :
- Au moins 5 élèves filles mères sont assistées et mises dans des conditions d’études
- Les conditions des logeurs des élèves sont améliorées.
- Le taux de déperdition scolaire au niveau du second cycle a diminué


V. Chronogramme annuel d’activités :





VI. Détail du Budget Annuel





Arrêté le présent projet à la somme de 662.500F CFA (six cent soixante deux mille cinq cent francs). Soit 1012 Euros. pour une année .

Bandiagara, le 1er Juillet 2009

Le président de L’O N G
Mr Timoté Dolo dit Dorgo

Le coordinateur de L’O N G
Mr Moussa Tembiné

jeudi 2 avril 2009

Le Malimail 01



Association MALIKANU

Sieuras, 14 Mars 2009,
Nous sommes heureuses de vous annoncer la création de l'association " Malikanu ". Elle a pour but de créer des liens, de développer des échanges et de soutenir des projets socio-humanitaires à petite échelle au Mali. " Malikanu " a été créée par Wendela Engelhard et Nicole Damen.
D'abord quelques mots sur le Mali et " la passion pour le Mali ".
Malikanu
Malikanu est un mot important en Bambara, la langue nationale du Mali. Il signifie " la passion pour le Mali ". Une passion pour ce pays avec ses petits villages sous de grands manguiers verts dans le sud et ses vastes déserts dans le nord, la vallée des Dogons en bas d'une falaise immense. Avec le grand fleuve Niger qui fait sa boucle du sud au nord, et qui nourrit la terre sèche.
Il y a beaucoup au Mali : beaucoup de gentillesse, beaucoup de culture, on rigole bien. Il y a beaucoup de bonnes idées, beaucoup de dynamique, beaucoup d'énergie. Mais il y a aussi beaucoup de sécheresse, beaucoup de maladies, et beaucoup d'enfants qui ne vont pas à l'école.
Le Mali est un pays dont nous n'entendons pas beaucoup parler aux infos. Il est situé au sud du Sahara, en Afrique de l'Ouest. La capitale, Bamako, est moins connue que Tombouctou, la ville légendaire située en plein désert. Le pays est l'un des plus pauvres du monde avec la 169e place sur 180 selon l'Indice du Développement Humain (IDH). L'espérance de vie n'atteint pas 50 ans et un enfant sur cinq n'aura jamais cinq ans.
Wendela a été souvent au Mali ces dernières années, parfois plusieurs mois de suite. Elle voyageait seule ou avec une amie dans cet immense pays. Elle a séjourné entre autres à Bamako pour donner un coup de main dans un centre d'écoute, un lieu d'accueil pour les orphelins et d'autres enfants qui ont peu de " chez soi ". Elle y a été touchée par la chaleur des gens, leur ingéniosité et leur enthousiasme pour toujours " se débrouiller ", malgré l'énorme manque des denrées de base les plus nécessaires.
" Malikanu " est inspiré par son enthousiasme, son envie de le partager et d'agir.

Aujourd'hui
L'association Malikanu veut offrir une aide directe à des projets à taille humaine.
A ce jour, trois projets sont prêts à démarrer, chacun avec un coordinateur malien sur place.

Les enfants de Sikoroni
A Bamako, dans le quartier Sikoroni vivent beaucoup d'enfants de parents seuls ou sans parents tout court. Mahamane est né dans ce quartier et y dirige le centre d'écoute et d'accueil de jour. Nous voulons le soutenir dans son travail avec ces enfants. Mais comment ? Par exemple, en donnant un coup de pouce pour que les femmes puissent cultiver des légumes ou démarrer un petit commerce, afin qu'elles puissent subvenir à leurs propres besoins.
Bandiagara
Le Pays Dogon se situe 700 km plus au nord. A Bandiagara, Timothée est le directeur du collège. Trop de jeunes filles adolescentes y abrègent leur scolarité parce qu'elles se trouvent enceintes. Les pères sont souvent des garçons de passage, qui ont offert un déjeuner à ces filles. Timothée voudrait faire un travail de prévention, et offrir la possibilité à ces mères adolescentes de poursuivre l'école. L'éducation est le seul moyen pour échapper à la spirale de la pauvreté. Timothée voudrait donc créer une cantine pour que les filles puissent manger à l'école. Parfois, des solutions simples peuvent être le début d'un changement.
Endé
A Endé et dans les villages aux alentours, la population vit essentiellement de l'agriculture. Le plus souvent, il y a assez à manger mais l'argent manque. Beaucoup de parents n'ont pas les moyens d'envoyer leurs enfants à l'école. Même si l'école est quasiment gratuite, il faut des cahiers, des crayons et un minimum de frais d'inscription. Nous voulons que ces enfants aussi aient la chance d'aller à l'école. Amadou y est notre contact, et c'est lui qui dirigera ce projet avec nous.
Dans les malimails qui suivront, nous continuerons à parler de ces projets et à faire connaissance avec Mahamane, Timothée et Amadou.
Malikanu aux Pays-Bas
Vues les origines hollandaises de Wendela, " Malikanu " a aussi vu le jour aux Pays-Bas. ('Stichting Malikanu'). Avant même sa création, Bepke Engelhard a eu l'idée de vendre ses tableaux pour " la bonne cause " à l'occasion de son anniversaire.
Tandis qu'ailleurs dans le monde, l'argent s'évaporait dans la crise financière, elle a créé de l'argent avec couleur et pinceau. Rien n'est impossible !
L'inventivité est nécessaire, d'autant plus que les pays en voie de développement sont les plus touchés par la crise du crédit. Le soutien financier des pays riches est en baisse car l'aide est en général un pourcentage du Produit National Brut, et un pays pauvre a moins de ressort pour encaisser un coup dur économique. En d'autres termes : des gens comme Mahamane ont besoin d'argent pour faire quelque chose pour les enfants de Sikoroni.

Et en France ?
Est-ce que l'association Malikanu vous intéresse ? Sur simple demande, vous pouvez rester au courant et recevoir le Malimail sans aucun engagement de votre part, et ainsi nous témoigner votre sympathie.
Est-ce que vous ressentez l'envie d'y participer de près ou de loin, régulièrement ou ponctuellement ? Alors nous vous invitons à nous rejoindre dans cette aventure. Vous pouvez partager vos idées, vos actions, votre enthousiasme. Vous pouvez adhérer à Malikanu (20 € par an) Si vous vous sentez l'âme d'un(e) secrétaire ou trésorier(ère), manifestez-vous car ces postes sont vacants !
Dans tous les cas, vous pouvez soutenir Malikanu financièrement, même ponctuellement, même modestement. Vos dons iront directement aux projets sur place, sans aucun frais. Wendela a prévu son prochain voyage au Mali au mois d'avril, et elle y retournera en automne. Le contact personnel avec les coordinateurs maliens est ainsi assuré.
Toutes vos réflexions concernant Malikanu et le malimail sont bienvenues. Si vous avez des amis intéressés, demandez-leur s'ils veulent recevoir le malimail et en ce cas, communiquez-nous leur adresse e-mail.
Amicalement,
Wendela et Nicole

Association Malikanu
Wendela Engelhard, présidente
Nicole Damen, secrétaire- trésorière.
Adresse France : Adresse Pays-Bas
Soulère P.a. Graafschap 10
09130 Sieuras 3524 TR Utrecht
France Pays-Bas

Banque : Crédit Agricole Bank : Rabobank
09120 Lézat sur Lèze Utrecht, Pays-Bas
No : 21764093000 No :
Au nom de Assoc Malikanu o.v.v. Stichting Malikanu

Le site Internet est en construction : www.malikanu.org
Contact : info@malikanu.org
malikanu.wendela@gmail.com